La rencontre d'été d'Infoclimat se déroule dans une région que j'avais envie de découvrir depuis un certain temps déjà: le Gers.
Départ samedi 23 juillet par le train, via Toulouse.
Rendez vous ensuite à Condom, au gîte de Gabarre, dans un cadre verdoyant.
Le temps est plutôt agréable, chaud sans excès. Toutefois, en soirée, nous aurons droit à une jolie averse arrivée par le nord.
Avec le soleil couchant cela donne de jolis contrastes:
ainsi qu'un léger arc-en-ciel:
Dimanche 24 juillet: journée assez tranquille, le temps de récupérer du voyage.
Promenade matinale pour admirer le lever du soleil:
Promenade le long de la Baïse, où l'on peut observer quelques bateaux
une écluse
Puis visite du centre-ville; ici la rosace de l'église
le parvis extérieur
Ensuite je vais à la découverte, avec Matthieu, à pied, d'un joli point de vue, situé juste à l'est de Condom, le long du GR 65, soit sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Une petite route permet d'y accéder assez facilement. Celui-ci pourrait être très utile en cas d'orage car aucun repérage de point de vue n'a été fait dans ce secteur !
Les cumulus de beau temps ponctuent le ciel:
Lundi 25 juillet
Sous un beau soleil estival, nous visitons les villages alentour.
Le fort de Larressingle:
Le village de Chassaigne:
L'abbaye de Flaran:
Mardi 26 juillet
Visite au bord de l'Atlantique à Messanges-Plage.
le temps est bien nuageux jusqu'en début d'après-midi, avant le retour d'un franc soleil.
En direction du Sud on peut apercevoir les montagnes, et notamment La Rhune, sur la gauche:
Avec le sable nous construisons une "île volcanique", que la marée pourra tranquillement grignoter...
Au retour, il est possible d'apercevoir de l'instabilité sur les Pyrénées.
Une très belle cellule orageuse s'est formée du côté espagnol, au sud d'Andorre. L'enclume est très visible à plus de 150 km à la ronde. Il est possible d'apercevoir l'étalement de l'enclume, un léger dôme pénétrant, ainsi que des cumulus sur la droite, régénérant l'orage par l'arrière.
au crépuscule, il y a quelques bancs de nuages d'altitude, qui "s'enflamment" à la lumière du soleil couchant:
Mercredi 27 juillet
Après la mer, la montagne ! Nous faisons une expédition au pic du Midi de Bigorre.
En matinée, le temps est très nuageux par nuages bas; les entrées maritimes ont fait leur apparition.
La grisaille est même très épaisse au pied des Pyrénées. Arrivés vers Bagnères-de-Bigorre, le ressenti est même très automnal. Il y a heureusement la webcam du pic pour nous rassurer qu'il fait grand beau là-haut...
Lors de la montée vers La Mongie, nous entrons dans la couche de stratus. La visibilité est réduite presque à néant:
Puis le téléphérique surgit du néant, permettant enfin de voir les montagnes !
au sommet la vue est splendide avec la mer de nuages, agrémentés de remous:
Sur les sommets pyrénéens la convection va bon train, accompagnée de nuages lenticulaires:
Des pinsons des neiges visitent la terrasse de l'observatoire:
Pour terminer, petite virée au col du Tourmalet, où l'on peut toujours observer la mer de nuages bas.
Jeudi 28 juillet
Le temps est sec. Les entrées maritimes sont assez insistantes, si bien qu'il y a peu de soleil ce jour à Condom.
Visite très intéressante de la Météopole de Météo-France à Toulouse
Vendredi 29 juillet:
Dernière journée de mon séjour dans le Gers, et aussi la seule journée potentiellement orageuse !
Un faible risque d'orage subsiste pour la nuit de vendredi à samedi. Toutefois, les prévisions limitent ce risque aux Pyrénées et à ses environs immédiats, laissant "en marge" toutes les autres régions.
Les cartes laissent toutefois une petite chance d'avoir des orages la nuit suivante. Les indices de CAPE/LI sont favorables pour la nuit surtout pour l'étage moyen. Restera à savoir si tout cela pourra "prendre".
Au lever du soleil, il fait assez frais après une nuit très dégagée.
Des brouillards tapissent le sol:
En certains endroits, l'ambiance est même fantomatique...
Le soleil montant, les brouillards se dissipent peu à peu, laissant la chaleur s'installer.
Dans l'après-midi la chaleur s'intensifie. Il fait bien plus chaud que les jours précédents.
Les orages éclatent sur le nord de l'Espagne et sur les Pyrénées, conformément aux prévisions.
En soirée, les panaches des enclumes sont visibles en direction du Sud.
Puis au crépuscule, des altocumulus bourgeonnants font leur apparition, témoins d'air instable à l'étage moyen.
Vers minuit la situation devient intéressante. Des cellules orageuses ont passé les Pyrénées, mais plus intéressant encore est une autre zone d'orages, en mer, au large des côtes landaises.
Vers 1 heure, de nouvelles zones orageuses font leur apparition. Avec un petit groupe (Vincent, Cyril, Serge, Guillaume, Henri, Matthieu, et moi-même), et 2 voitures, nous nous installons sur le point de vue que j'ai visité en début de séjour, sur les hauteurs de Condom. A peine arrivés, les flashes sont visibles, à plusieurs points différents.
Assez rapidement, il est déjà possible d'apercevoir des canaux d'éclairs. J'installe mon trépied, et parviens à prendre les premiers impacts:
Il s'agit de petits orages monocellulaires, à base élevée, à courte durée de vie. Mais souvent, lorsqu'un orage meurt, un autre orage - voire plusieurs - apparaît dans le voisinage.
Certains d'entre nous décident de changer de point de vue. C'est un peu dommage, car aucun repérage préliminaire n'a été fait hormis celui sur le quel nous nous trouvons. Les chercher dans la nuit relève de la gageure !
En fin de compte, sur ma décision, je me retrouve seul sur le point de vue initial, sentant qu'il y a encore du potentiel pour de nouveaux orages.
Vers 2 h 30 une nouvelle cellule naît effectivement vers le sud-ouest:
Cet orage va lâcher quelques beaux impacts ramifiés, que je peux prendre au téléobjectif, vu la distance.
Un merveilleux spectacle pour ma dernière nuit dans le Gers !
Il est passé 4 heures quand je me décide, enfin, à rentrer au gîte ! Il serait bien d'avoir au moins quelques heures de sommeil avant le long voyage du retour suivi très probablement d'une nouvelle chasse à l'orage...
Je rejoins Condom, à pied et avec la frontale, en suivant le chemin de Compostelle.
J'ai droit à quelques surprises sur le chemin du retour. D'abord des coups de foudre qui viennent claquer sensiblement plus près; et au même moment 2 chiens errants qui surgissent, dont l'un va me suivre à la trace sur près de 2 kilomètres, jusqu'au gîte !
Au lever du jour tout est calme, comme s'il ne s'était rien passé !
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