Voici quelques temps que l'idée avait été lancée par Henri Buffetaut: faire une expédition en groupe à l'île de Stromboli.
Cela faisait longtemps que j'avais l'envie d'aller là-bas, de plus ça tombe assez bien avec un week-end de Pâques "prolongé", tout en évitant la trop haute saison. J'ai donc sauté sur l'occasion et réservé les dates.
notre groupe:
Basile, Chloé, Roger, Manu, Henri, Vincent, Bruno
L'aventure commence pour moi le 17 avril: je vais d'abord prendre le train de Lausanne pour Milan pour rejoindre Henri à Milan. C'est sous un radieux soleil que le voyage commence.
Quelques photos prises depuis le train, ici non loin de Domodossola:
puis le long des rives du Lac Majeur...
A 18 heures, j'arrive en gare de Milan; il fait toujours très beau temps. J'arrive à rejoindre Henri, non sans quelques péripéties pour trouver l'endroit exact du rendez-vous, dans l'est de la ville.
Après avoir mangé un aperitivo puis une bonne pizza, il est temps d'aller dormir.
Vendredi 18 avril, Chloé nous rejoint à Milan dans la matinée. Ensemble nous rejoignons l'aéroport de Linate, où nous allons prendre l'avion pour Naples et rejoindre les autres larrons. Le ciel est plutôt couvert ce matin, un épais voile blanc empêche le soleil de briller.
Le trajet en avion se passe sans problème (ça fait longtemps que je n'avais pas repris l'avion !). Le vol au-dessus de l'Apennin est très beau, il y avait des cumulus au-dessus des montagnes et de nombreux sommets avaient encore pas mal de neige.
En arrivant à Naples, vers 14 h, le ciel est plus nuageux et il fait un peu frais (environ 16°C). Après avoir rejoint le port il nous reste un peu de temps avant l'arrivée de Basile, Vincent et Manu. Nous profitons alors de découvrir un peu Naples.
voici l'immense galerie Umberto:
la coupole centrale vu de dessous...
et quelques rues bien napolitaines, étroites et pavées, avec des petits bistrots, du linge qui pend d'un immeuble à l'autre, et des scooters pétaradants !
Plus tard, nous rejoignons Vincent, Manu et Basile qui viennent d'arriver à leur tour de l'aéroport. Bruno nous rejoindra directement à Stromboli. Le temps d'aller chercher nos billets pour le ferry et nous voici à bord du bateau qui va nous conduire, durant toute la nuit suivante, à l'île de Stromboli.
Le soleil se couche doucement, dans une ambiance un peu fraîche, et quelques nuages s'étalent paresseusement le long du Vésuve:
il est intéressant de voir à quel point le pied du Vésuve est densément peuplé !
à 20 h 30 le ferry quitte le port et prend le large. Après avoir pris notre repas du soir nous faisons quelques jeux et allons faire des photos sur le pont; ici le lever de lune:
Pas évident de trouver le sommeil sur le bateau. Il y a plein de monde couché partout entre les tables et les chaises... c'est ainsi si l'on a pas pris de cabine.
A la lueur du petit matin, on peut apercevoir au loin une silhouette conique... le voici donc, le Stromboli !
le "phare de la Méditerannée" nous a signalé a quatre reprises sa présence par ses explosions rougeoyantes, dont le bruit était perceptible déjà sur le bateau...
alors qu'il fait bien frisquet, le soleil se lève sur la Calabre...
Et à 7 heures du matin, nous posons le pied sur l'île, après onze heures de bateau. Le soleil matinal illumine quelques cirrus en "plumes d'oiseaux":
Nous découvrons le village qui s'étire tranquillement le long de la côte; les maisons sont toutes blanches avec des toits en terrasse.
Après avoir rejoint l'auberge où nous allons dormir 2 nuits, je vais faire un permier tour de reconnaissance. La température s'est bien radoucie.
La végétation est très fleurie et très parfumée à ce moment de l'année.
Les citrons sont impressionnants !
sans parler des figuiers de barbarie...
En début de soirée, nous préparons notre première expédition photo. Nous allons monter au "Belvedere", qui se situe à 400 m d'altitude, au-dessus de l'observatoire.
C'est un point de vue très dégagé sur la "Sciara del Fuoco", cette grande pente désolée dans laquelle dégringolent toutes les projections du volcan:
au sommet de celle-ci, on voit très bien les cratères avec les bouches éruptives, distantes d'un kilomètre environ, qui crachent en permanence des fumerolles:
un plus gros plan permet de voir des dépôts jaunes et rouges de soufre:
plus qu'à attendre. On entend plusieurs explosions, mais ce n'est qu'à la nuit tombante que l'on peut clairement voir les projections des bouches volcaniques:
Nous allons avoir des conditions favorables pour l'observation et la photo; il ne fait pas trop froid et il y a peu de vent. Toutefois, par moment les gaz avaient tendance à s'accumuler par-devant les cratères.
on distingue clairement deux bouches voisines projetant des bombes en même temps. Celle de droite envoie davantage de jet de gaz, tel un énorme chalumeau...
Vers minuit, nous décidons de rentrer, avec les lampes frontales. Un magnifique lever de lune accompagne notre retour au village.
Dimanche 20 avril, il fait beau en matinée, avec une température plus chaude que la veille. Mais dès midi, le ciel tend à se couvrir, et dans l'après-midi il devient même menaçant avec quelques gouttes.
La majorité du groupe monte cette fois-ci au sommet, avec un guide. J'ai dû y renoncer à cause d'une tendinite. J'irai en soirée près de l'observatoire refaire quelques photos, mais le vent qui se lève en force rend la prise de vue difficile, en témoigne cette photo avec des projections "torsadées"...
quand je retourne à l'auberge, le sirocco souffle de plus en plus fort, soulevant pas mal de poussière, je m'en aperçois que ça voltige à la lumière de ma frontale.
Le sirocco souffle en force toute la nuit.
Lundi 21 avril, le sirocco souffle toujours autant en matinée; les palmiers sont bien agités et il y a des moutons sur la mer
celui-ci rabat les gaz sur le flanc nord du volcan
en journée le vent se calme; nous allons profiter de notre dernière journée en allant sur une plage de sable noir.
puis nous allons manger dans un sympathique restaurant qui offre une très belle vue sur la mer:
en attendant le bateau du soir nous retournons faire quelques photos de la plage au soleil couchant:
Puis l'heure est venue de rejoindre le ferry pour le voyage retour. Nous achetons au passage tout un lot de pizzas, préparées en un temps record...
Mardi 22 avril
comme à l'aller, difficile de trouver le sommeil sur le bateau, bien qu'il y ait moins de monde qu'à aller.
A l'aube, je vais faire un tour sur le pont presque désert, et j'en profite pour admirer le soleil se levant sur la côte campanienne:
Le bateau passe entre l'île de Capri et la pointe amalfitaine, ce qui permet d'avoir de jolies vue sur l'île de Capri, "chapeautée" de lambeaux de nuages matinaux:
Le Vésuve est en vue...
Puis nous posons le pied à Naples; nous rejoignons notre hôtel et allons visiter quelques édifices, notamment l'église de San Giovanni Carbonara; voici la vue depuis l'estrade:
à l'intérieur, il y avait ce superbe sol fait de faïences:
En fin de journée nous allons à Pozzuoli, à l'ouest de Naples. Le ciel devient de plus en plus menaçant:
Nous allons visiter la Solfatare, qui est en fait le cratère d'un volcan. Ces immeubles sont posés sur le bord même du cratère !
Il y a plusieurs fumerolles, avec des dépôts de soufre
Le temps menace de plus en plus...
Nous nous arrêtons dans une pizzeria, située non loin de la Solfatare, où nous avons mangé comme des princes... C'est alors que dehors de grosses averses se déchaînent. C'est au moment de rentrer que nous avons eu une mauvaise surprise... plus de train ni bus... nous avons dû dépêcher 2 taxis pour nous ramener à Naples.
Mercredi 23 avril:
tout se termine... c'est l'heure du retour. Nous nous quittons à Naples et je reste avec Henri et Chloé pour prendre l'avion avec lequel on va rejoindre Milan.
A Milan il fait assez beau temps et assez chaud aussi. Par contre il y a beaucoup de convection en direction des Alpes.
Plus qu'à reprendre le train du retour, avec quelques photos d'enclumes prises entre Milan et le Lac Majeur:
Le train restera bloqué une bonne heure à Domodossola pour "raisons techniques", je n'arriverai à la maison qu'à minuit.
Ainsi se termine l'aventure strombolienne...
Voglio rivederti !
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